[EAT] Le Programme de Décembre

8 décembre 2011 § Poster un commentaire

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Depuis l’édito du mois dernier et malgré les parcours douloureux, on est content d’avoir pu acceuillir dans le quartier de nouveaux voisin-e-s venu-e-s de loin. Une cinquantaine de Somaliens, Érythréens, Soudanais, Éthiopiens ou Congolais en demande d’asile vivent de manière solidaire et encore très précaire dans les bureaux d’une ancienne boucherie industrielle que la Mairie avait laissé à l’abandon depuis une dizaine d’années, rue du Dr Bertillon [Pied de nez fortuit au Dr Bertillon, sinistre anthropo-criminologue, père de la biométrie et de la cartographie policière des corps humains, qui a apporté une contribution déterminante aux répressions et fichages exercés actuellement sur les migrants.]. Les nombreux-ses réfugié-e-s à la rue en plein hiver, et le laissez-faire de la préfecture qui veut juste que tout ce monde reparte au plus vite, a amené la coalition d’associations dijonnaises mobilisées à soutenir des démarches de réquisition d’immeubles et à s’y recoller si nécessaire. En attendant d’avoir fait exploser l’exploitation mondialisée que les frontières protègent tant bien que mal, il y a besoin de soutien matériel et de bricolage rue Bertillon, et les assos débordées cherchent à former des bénévoles pour aider à suivre les dossiers de demande d’asile et les recours en cas de refus.

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Au retour de Valognes, nous sommes heureux-ses de constater aussi que le train CASTOR, transporteur de déchets morbides et ingérables, a connu un retard historique et donc un coût record pour Areva et consorts, grâce aux résistances conjuguées et offensives du côté francophone et allemand : enchaînements, déformations des voies, bloquages, sit-in massifs, manifs et sabotages… Nous participerons le 8 décembre (voir programme) à une rencontre avec le collectif anti-nucléaire de Saône-et-Loire pour se pencher sur les suites localisées, parce que du centre d’armement de Valduc au projet de zone d’enfouissement à Bure, il y a fort à faire dans le coin pour mettre en déroute la société nucléaire.

https://i0.wp.com/pix.toile-libre.org/upload/original/1323317421.pngEt puisqu’on ne croit plus au père Noël mais à l’action collective, nous irons aussi le 22 décembre devant la Mairie à l’occasion du prochain conseil muncipal pour partager une soupe proposée par le Potager Collectif des Lentillères. Histoire de s’assurer que le Pot’Col’Le ne se fasse pas déménager par l’« éco-cité » et de faire passer un peu de l’énergie du quartier.

Sur tout ça, à bientôt !

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Programme de décembre de l’espace autogéré des Tanneries.

La BAC réclame des fusils à pompe.

8 décembre 2011 § Poster un commentaire

Pourquoi des policiers réclament-ils des fusils à pompe ?

(…) Dans l’attente du nouvel armement, les syndicats Alliance police et le SNOP (officiers de police) exigent que les policiers de la BAC soient immédiatement pourvus de fusils à pompe pour « faire face aux armes de très gros calibres des délinquants » rapporte RMC mercredi 7 décembre. « Il faut que les BAC soient dotées d’un équipement et d’une formation adéquates, alors pourquoi pas des fusils à pompe ? » s’est quant à lui interrogé dans la foulée le secrétaire général du syndicat SGP Unité Police FO Nicolas Comte. Il a néanmoins tenu à rappeler que « les problèmes de fond de la formation et des effectifs ne vont pas être réglés simplement avec des fusils à pompe » (…)

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Based on the legendary Remington 870, Scattergun Technologies’ TR-870 possesses the accuracy, reliability, and tools needed for a tactical law enforcement shotgun. (Photo : Police, The Law Enforcement Magazine)

Leur presse (Céline Rastello, Le Nouvel Observateur, 7 décembre 2011)

Communiqué Valognes Stop Castor

7 décembre 2011 § Poster un commentaire

Communiqué n° 4

À Valognes, le 23 novembre dernier, c’est un peu de l’arrogance du lobby nucléaire qui a dû en rabattre, et c’est un peu du sentiment d’impuissance qui poisse depuis tant d’années celles et ceux qui le combattent qui s’en est allé. Alors qu’Areva se permettait la semaine précédente d’exposer aux journalistes comme il leur avait été simple de faire retirer le paragraphe sur le MOX de l’accord PS-EELV, dévoilant ainsi aux yeux de tous qui est le maître en ces matières, ils offraient à Valognes l’image du plus complet désarroi : ils hâtaient d’un jour, dans la précipitation, le départ du train CASTOR, faisaient boucler par la préfecture tout le centre de Valognes, fermer les collèges et lycée de la ville pour la journée et dénonçaient ensuite ces gens « qui ont perturbé le fonctionnement de toute une région ». Tout cela parce que 500 personnes venant de toute la France s’étaient donné rendez-vous dans un camp pour bloquer un train et partager leur désir d’en finir avec la mainmise du nucléaire sur leur vie.

L’efficacité véritable de l’action collective réside rarement dans ses effets les plus perceptibles. Que nous ayons réussi par trois fois à accéder en masse aux voies, à y soulever les rails, en ôter le ballast sur plusieurs dizaines de mètres et finalement à retarder le départ du train de plusieurs heures, et ce malgré l’énormité du dispositif policier, n’est certes pas un résultat négligeable. Mais nous accordons plus d’importance à la façon dont nous sommes parvenus à un tel résultat, à l’intelligence collective qu’il faut avoir acquise pour arriver, par une marche nocturne à travers champ, à prendre de court les forces adverses et, de là, à les fixer en un point pour que d’autres trouvent les rails libres quelques centaines de mètres plus loin. Nous nous souviendrons pour longtemps du soleil qui se lève sur une brume à l’odeur de gaz lacrymogène, des habitants et habitantes de Flottemanville qui nous offrent spontanément du café et nous encouragent, de ces maires qui nous ouvrent leur mairie, réconfortent nos blessés, nous offrent le refuge. Et nous n’oublierons pas de sitôt ces cartouches de gaz CS qui pleuvent indistinctement sur tout le village, dans ses maisons, ses poulaillers, et qui témoignent assez de tout le respect que la police éprouve à l’endroit de la population. Qui a dit, d’ailleurs, que la population du Cotentin était uniformément favorable au nucléaire qui la fait vivre ? Nous avons, nous, croisé ce ce jour-là, de nombreux soutiens actifs dans la population, tout comme auparavant des voisins, des familles, étaient venues sur le camp pour partager le repas.

Plutôt que de minorer le nombre des manifestants, de les traiter de « casseurs », de se féliciter que le train soit tout de même parti, Areva et sa préfecture feraient bien de s’inquiéter de la détermination de celles et ceux qui ont agi là, comme de la solidarité qui s’est exprimée à leur endroit, que ce soit localement ou en Allemagne. À combien de décennies remonte, en France et toute proportion gardée, la dernière grande bataille contre la pieuvre atomique ? Faut-il être aux abois pour inculper une manifestante de 65 ans pour vol, parce qu’elle a prélevé quelques canettes de soda sur un camion de livraison de repas de la gendarmerie en flammes et nier devant les journalistes tout coup de matraques quand cela fait plusieurs heures que les images de manifestants tabassés sont sur tous les écrans ?

Le feuilleton national des dernières semaines autour du nucléaire ne peut guère laisser de doute sur ce qu’il y a à attendre des gouvernements pour ce qui est d’en sortir. En la matière, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces. Si Valognes nous a renforcés et a renforcé notre cause, c’est en cela : que ce soit pour l’organisation du camp ou de l’action, pour ce qui est de prendre les décisions justes ou d’exprimer nos idées, nous n’avons attendu personne. Nous avons fait ce que nous pouvions, dans la mesure de nos moyens certes limités, mais non dérisoires. Et en dépit des manœuvres d’Areva, de la SNCF et de leurs complices, nous avons réussi à faire ce que nous nous étions proposés de faire. La chose n’est pas si courante. Qui plus est, nous savons que Valognes ne fut pas le seul point de blocage du CASTOR en France, et même si Areva et la SNCF tentent de taire le harcèlement dont ils font l’objet, nous sommes omniprésents et irréducitbles. Les retards du CASTOR, consécutifs à l’action de blocage de la voie dans le sud-Manche et à l’usage de signaux d’alarme dans la région de Rouen en sont la preuve. Nous espérons seulement que cet exemple donnera de la force à toutes celles et tous ceux qui, ailleurs, brûlent d’en faire autant.

Nous n’avons jamais envisagé Valognes comme un coup d’éclat, mais plutôt comme un nouveau départ, un apport de vigueur, une contribution déterminée à tout ce qui, en France, veut s’affranchir de la fatalité nucléaire. Nous savons que le chemin sera long et âpre. En même temps qu’il nous faut nous arracher à la production électrique centralisée et retrouver dans notre façon de vivre comme dans ce qui nous entoure l’énergie dont nous avons besoin, il nous faut perturber par tous les moyens les flux d’uranium et de déchets qui tissent le fonctionnement régulier et soigneusement occulté de l’industrie de l’atome aussi bien que son maillon faible. Il nous faut empêcher la construction de l’EPR de Flamanville et déboulonner les ligne THT qui doivent y aboutir, si nous ne voulons pas en reprendre pour 40 ans de plus de soumission au chantage nucléaire. Il y a tout un décrochage à organiser, un décrochage technique et politique vis-à-vis de la normalité nucléarisée. Areva juge nos méthodes « inacceptables » ; nous jugeons que c’est l’existence même d’Areva qui est, en chacun de ses détails, inacceptable. Les milliards investis dans le lifting de son image, depuis que la Cogema est devenue Areva, n’y changeront rien. Il faut que la production d’énergie à partir de l’atome devienne partout visiblement le problème qu’elle est essentiellement. Comptez sur celles et ceux de Valognes pour y travailler.

_____________________________________

et n’oubliez pas…

Projection-débat au Bar l’Annexe, 45, rue Devosge, Dijon Jeudi 8 décembre à partir de 19h, pour une soirée autour, et contre le nucléaire.

[Le Réveil.ch] Ouverture d’un Magasin Gratuit

5 décembre 2011 § Poster un commentaire

Nyonyonyon (Le réveil) —

Les sécus dans les magasins et leurs prix nous font gerber, les loyers et les propriétaires nous filent la diarrhée, les contrôleurs et les policiers nous donnent envie de tout faire sauter.

A l’opposé des logiques marchandes qui s’imposent à présent dans chaque domaine de notre quotidien, le principe du magasin gratuit est le suivant : prends ce dont tu as besoin, amène ce dont tu ne te sers plus, et emmerde ceux qui prétendent donner un prix à nos vie.

Dès maintenant et spécialement pour l’inauguration le 7 décembre dès 13h, ramène un sac et prends ce que tu veux/peux au Magasin Gratos du Ruclon, route de la prairie, à Nyon. A l’occasion de cette inauguration, viens boire un verre avec nous et manger pour tenir le coup.

Le magasin gratos est ouvert 7j/7 24h/24. Arrivage de nourriture tous les jours.

Collectif Haute Tension

[Traduction Rebellyon] Es-tu un pacifiste ?

2 décembre 2011 § Poster un commentaire

Il s’agit d’un tract dis­tri­bué lors d’une occu­pa­tion à Oakland par un groupe dénommé « Oakland Liberation Front ». Il se montre très cri­ti­que quand à la démar­che paci­fiste/com­plice d’une bonne partie du mou­ve­ment. Il est impor­tant de noter qu’Oakland est une des pre­miè­res villes où le mou­ve­ment d’occu­pa­tion amé­ri­cain a accou­ché d’affron­te­ments réels avec la police et pas uni­que­ment d’un cam­ping géant.

disponible ici

Résistance aux expulsions à Manilles (Philippines)

2 décembre 2011 § Poster un commentaire

« Fin novembre 2011, à Quezon city, dans le nord de la capitale des Philippines, la police a utilisé des armes à feu pour disperser des habitants révoltés de bidonvilles en cours d’expulsion.

Soutenus par des activistes, les habitants se sont affrontés aux forces de police et aux travailleurs venus détruire leurs maisons de fortune (ces derniers assistant de près la police dans les affrontements). Barricades et caillassages, la police a eu fort à faire face à la rage des habitants menacés d’expulsion.

Une personne a été arrêtée, accusée d’avoir en sa possession un pistolet « fait maison » (!).

Bien sûr, la police a imputé les violences commises aux activistes « gauchistes », indiquant que de paisibles négociations étaient en cours avec les habitants. Bah tiens !

Antonio Marinas, un des activistes, également habitant du bidonville expulsé, a été blessé à la tête par un projectile venu du côté de la police pendant que les flics essayaient de briser une des barricades mises en place par les habitants en lutte.

George Quimpo, un habitant des bidonvilles menacés, a déclaré: « Nous allons nous unir et, si nous sommes expulsés, nous exigerons d’être relogés dans de bonnes conditions. »

Les bidonvilles expulsés devraient laisser place à un quartier de bureaux et de commerces… Environ 9 000 familles sont concernées par la procédure d’expulsion en cours, dont une bonne partie vivent là depuis des dizaines d’années.

Manille étant une des villes les plus densément peuplées du monde, on peut imaginer que le capital s’y trouve forcé à dégager les pauvres avec encore plus de brutalité qu’ailleurs… Il faut faire de la place pour les riches ! Une vague d’expulsions a touché les quartiers pauvres de Manille cette année, et ce n’est vraisemblablement pas près de s’arrêter puisque les pouvoirs publics locaux ont annoncé vouloir faire de la place pour développer diverses infrastructures, notamment immobilières. »

http://fr.squat.net/2011/12/01/manille-philippines-des-habitants-de-bidonvilles-en-cours-dexpulsion-affrontent-la-police/

Pourquoi On Resterait Calme ?

28 novembre 2011 § Poster un commentaire

Pourquoi On Resterait Calme ? (->PORC)

Qu’elles abîment des majeures ou des mineures, les prisons sont
régulièrement et depuis toujours secouées par des révoltes. Quel que soit
le nom donné aux différentes structures pénitentiaires : le bruit de la
clé dans la serrure d’une cellule est une torture quotidienne, l’isolement
une abomination, la fin du parloir une souffrance, et le temps enfermé un
sablier qui tue à petit feu.

En mai 2011, la quasi totalité des détenus de l’Établissement
Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Lavaur se révolte et saccage des
dizaines de cellules. La réponse de l’Administration Pénitentiaire (AP) et
de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) est tristement banale :
mesures d’isolement, conseils disciplinaires, transferts, ainsi qu’une
descente des Équipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ERIS),
spécialistes cagoulés du matage des luttes en prisons. Pendant qu’on
détruit un peu plus les gamins pour leur apprendre qu’ici, on ne se
révolte pas, les éducateurs et éducatrices de la PJJ saisissent
l’opportunité médiatique pour apitoyer sur les conditions de leur travail
avec ces « enfants irrécupérables ».

Le discours porté alors par les torchons locaux, nationaux et autres
porte-paroles du maintien de l’ordre ne parvient pas à duper tout le
monde. Un certain nombre de personnes touchées par la colère qu’expriment
les jeunes détenus décide de manifester leur solidarité. Chercher à capter
leur version des faits, réfléchir les moyens de la faire circuler, casser
la condamnation unanime de cette révolte, faire savoir à l’intérieur que
dehors des gens se bougent et pensent à eux... Le simple fait de se rendre
le plus souvent possible à Lavaur aux heures de parloir pour rencontrer
les familles et discuter avec les proches étonne, dérange et irrite les
autorités locales qui s’empressent de faire appel aux gendarmes pour
empêcher tout échange.

Le 5 juillet dernier, une dizaine de personnes ont pénétré dans les locaux
de la Direction Interrégionale de la PJJ, à Labège dans la banlieue de
Toulouse, pour manifester contre l’incarcération des mineurs. Selon La
Dépêche du 6 juillet, qui s’appuie sur les déclarations faites aussitôt à
la presse par le procureur de la République Valet, ces personnes étaient «
“armées” de bouteilles dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux
et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui
pourrait contenir de l’urine et des excréments humains ».

Elles sont reparties « après avoir lancé des tracts qui contiendraient des
propos injurieux sur l’action éducative menée par la PJJ ». Si l’acte
réalisé à Labège n’a pas été revendiqué, il est survenu quelques semaines
après celui d’Orvault, en Loire-Atlantique, où des gens ont écrit sur les
murs de la PJJ de Nantes : « L’EPM tue » à la suite du suicide d’un mineur
placé dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs de cette ville.

L’action aurait « traumatisés » les éducs et le personnel qui
s’affairaient à leur tâche de chaque jour : séparer des mômes de leurs
proches et de leurs familles jugées inaptes à les élever, enfermer des
enfants dans une multitude de structures plus répressives les unes que les
autres ( centres éducatifs renforcés, centre éducatifs fermés, prison pour
mineurs...). Qui traumatise qui ?

Quatre mois plus tard, le mardi 15 novembre à Toulouse, 7 domiciles sont
perquisitionnés par une centaine de gendarmes qui saisissent ordinateurs,
téléphones, livres, affiches et effets personnels de touTEs les
habitantEs. A l’issue de ces perquisitions, 7 personnes sont placées en
garde à vue, 4 autres sont auditionnées, et une famille en cours de
régularisation est arrêtée puis relâchée dans la journée. Après 32h de
garde à vue, 4 sont placées en détention provisoire sur demande du juge
d’instruction Suc. Une cinquième est placée sous contrôle judiciaire, une
sixième doit rester à disposition du juge pour le reste de l’instruction
en tant que « témoin assisté ».

Illes sont mis en examen pour : « participation à un groupement formé en
vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction
ou de dégradations de biens », « violence commise en réunion sans
incapacité » et « dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en
réunion ». Tout ça pourquoi ? Deux tags et un sceau de caca ? Le fait de
visiter en journée certains collaborateurs de l’enfermement semble relever
d’un intolérable culot. Mais soyons sérieux, au regard de la situation
faite aux mineurs détenus, et plus largement à l’ensemble de la population
carcérale, cette action paraît bien modérée. Qui se fout de la gueule de
qui ?

La Police contrôle, pacifie, tue. La Justice enferme, anéantie, tue. La
répression n’est pas aveugle et encore moins anodine. Elle vise celles et
ceux qui, malgré leur position dans la société qui les voudrait pauvres et
dociles, refusent ce sommeil. Un jour les « anars », un jour les
étudiantes, un jour les ouvriers grévistes, la liste des mouvements
sociaux criminalisés est infinie… Sur Toulouse, pendant le mouvement des
retraites des personnes écopent de mois de sursis pour un tag, à la fac
des étudiantes sont condamnées pour une occupation pendant une grève, dans
les boites des travailleur-euses sont sanctionnées pour telle ou telle
action, des squats où l’on fait intervenir le GIPN et où la justice prend
des licences avec ses propres règles.

Ce n’est pas un milieu que l’on cible, c’est la capacité d’action de toute
lutte. Dès que la contestation sort du cadre légal qui ne laisse d’autre
choix que d’organiser une jolie manifestation plonplomb déposée en
préfecture, on s’expose à une répression aussi mégalo que ses
commanditaires. Saupoudrons le tout de termes tels que « mouvance
anarchiste », « anarcho-autonome », « gauchistes », que la justice et les
médias affectionnent tant et la tambouille médiatico-judiciaire est servie
! Cuisine rendue volontairement indigeste pour faire croire que ces luttes
ne concernent qu’une bande d’inadaptés extrémistes et incurables. Alors
qu’à Toulouse comme ailleurs, la police et les corps répressifs sont
partout, nous pourrissent la vie à tous et toutes, des banlieues au
centre-ville, en effectif toujours plus nombreux et toujours plus armés.

Ce qu’ils appellent « ville propre » c’est une ville livrée aux bourgeois
et au commerce, mortifère, aseptisée, où rien ne dépasse et où tout est
sous le contrôle des caméras, des forces de l’ordre, des "bons citoyens".
Qui terrorise qui ?

Qu’illes aient ou non fait partie de l’expédition qui nous avait réjouis à
l’époque, nous sommes solidaires des inculpé-es

Nous ne voulons pas de ce monde qui nous contrôle et nous emmure.

Leurs matraques ne nous feront pas taire, ni marcher d’un seul pas !

Au contraire, exprimons notre solidarité avec rage et détermination !

Exigeons l’arrêt des poursuites et la libération pour les inculpés du 15
novembre !

Les murs nous enferment, attaquons toutes les prisons !

Laissez libre cours à votre imagination pour tout acte de solidarité dans
chaque ville nonalepm@riseup.net pour les thunes, envoyez vos chèques à
l’ordre de « Maria », CAJ c /o Canal Sud 40 rue Alfred Duméril 31400
Toulouse

https://nantes.indymedia.org/article/24763

Contre toutes les prisons. [Au pied du mur]

25 novembre 2011 § Poster un commentaire

Les murs nous enferment attaquons les prisons.

Au mois de mai, une révolte éclate et dure pendant plusieurs jours dans
l'établissement pour Mineurs de Lavaur, dans le Tarn. Les enfermé-es
saccagent plusieurs dizaines de cellules en affrontant les maton-nes.

Avant et après, des mouvements individuels et collectifs de révoltes dans
divers lieux d'enfermements, EPM, prisons et centres de rétention,
montrent que la colère et la tension sont présentes en permanence à
l'intérieur, et
se manifestent sous diverse formes selon les occasions.

Dehors aussi la colère s'exprime, contre les institutions et entreprises
qui enferment, ou profitent de l'enfermement.
En juillet, à Labège, une dizaine de personnes font irruption dans les
locaux de la direction interrégionale de la protection judiciaire de la
jeunesse, et repartent sans encombre après avoir aspergé les ordinateurs,
écrit des slogans contre l'incarcération des mineurs «nique la justice»
«porcs» et laissé des tracts à l'intention des salariées.

Mi novembre, des perquisitions et arrestations sont effectuées dans le
cadre d'une enquête sur cette action.
4 personnes sont alors placées en détention préventive, une autre mise
sous contrôle judiciaire.
...

Une affiche
Un tract-4 pages

Le problème, c’est pas seulement le patron. C’est aussi le travail.

25 novembre 2011 § Poster un commentaire

Après le geste de désespoir de Fabrice Hrycak, cet éducateur de 38 ans et père de famille, retrouvé pendu avant-hier, les salariés de l’AAE veulent contre-attaquer.

Les éducateurs de l’AAE veulent prouver que le suicide de leur collègue est directement lié à une situation de souffrance au travail.

Lire plus : La Voix du Nord, samedi 19.11

STOP CASTOR

24 novembre 2011 § Poster un commentaire

« Arrêt d’urgence nucléaire – Action contre le train Castor de déchets nucléaires

Aujourd’hui, mercredi 23 novembre 2011 en début de soirée, des trains ont été stoppés dans la région de Rouen par des signaux d’arrêt d’urgence disposés sur les rails. Dans un climat de violentes répressions policières1, nous avons ainsi contribué à ralentir le 15e train Castor de transport de déchets nucléaires à destination de Gorleben (Allemagne). Chaque jour, par route ou par rail, des conteneurs irradiants circulent entre les diverses installations nucléaires qui mitent les territoires. Les déchets sont le symbole de l’incapacité à gérer durablement et véritablement les conséquences du grand délire nucléaire. Leurs transports sont leur manière de faire diversion. Déplacer pour créer l’illusion de savoir qu’en faire, « retraiter » pour « recycler » en partie à des fins militaires, enfouir pour camoufler, et surtout, brasser du vent face à l’impossibilité de gérer l’ingérable. Nous ne pouvions pas rester assis et nous taire face à ce train-train qu’on nous impose à coups de matraques et de menaces répressives.

En ralentissant le train Castor, nous espérons que chaque minute perdue soit autant de temps pris pour lever le voile sur ce que l’industrie nucléaire désire à tout prix cacher : ses déchets, le danger qu’elle nous fait subir tous les jours par ses centrales, son essence profondément centralisée et totalitaire… Nous voulons faire parler de l’horreur quotidienne que constitue le système nucléaire. Nous voulons faire taire la propagande de la nucléocratie qui nie sans cesse le danger de leur méga-machine, de Tchernobyl à Fukushima, des mines d’uranium du Niger jusqu’à l’usine de production de plutonium de la Hague. Nous voulons faire de ce trafic mais aussi des suivants, un enfer pour tous ceux et toutes celles qui collaborent à ce monde mortifère. Nous seront toujours là, que ces trains exportent la mort à Gorleben ou ailleurs.

Nous ne sommes pas les seuls aujourd’hui à agir, et demain nous seront plus nombreu-ses-x encore. Ne nous y trompons pas, nous ne revendiquons pas l’arrêt des transports de déchets nuclaires, nous revendiquons l’arrêt immédiat du nucléaire et du monde qu’il engendre.

Arrêt d’urgence nucléaire »

indy

voir aussi ici, ou encore cette vidéo.